Pêcheur d’Islande

Pêcheur d’Islande

Drame en quatorze scènes
Texte Olivier Dhénin d’après Pierre Loti

De Loti, Mauriac disait « qu’il n’a jamais cessé de hurler à la mort. » Et Julien Green : « Il y a derrière ses livres le vide qu’il y a dans le ciel. » La mort et le vide font de « Pêcheur d’Islande » un chant, un opéra funèbre, rythmé par la saison de pêche et l’hiver à terre, la camaraderie sur le bateau et les fêtes bretonnes où l’on boit, courtise et se fiance. Dans ce grand drame de la mer se déploie une poésie puissante, saisissante de vérité, pour dépeindre la rude vie des pêcheurs, l’âpre solitude des landes bretonnes, le départ des barques, la présence fascinante et menaçante de l’Océan. Le poète et dramaturge Olivier Dhénin transcrit au plus proche du roman cette idylle tragique, ce vaste poème de l’amour et de la mort.

 

Argument

Yann est marin des pieds à la tête. Il est « fiancé à la mer ». Il aime son métier. Il est un Islandais, comme on appelle dans la région de Paimpol et de Tréguier ces jeunes Bretons qui vont pêcher la morue au loin dans les mers du nord. La mortalité sur les bateaux est quatre fois plus importante qu’à la mine, on pêche parfois trente d’heures d’affilée dans des conditions épouvantables. Mais Loti n’est pas Zola. Loti est un impressionniste. Il raconte entre genêts et calvaires une histoire d’amour où des sentiments naïfs et pudiques s’expriment en termes attendrissants et surannés. Yann est fier et peu causant. Et il hésite, parce qu’il est pauvre, à marier Gaud, une fille d’armateur, un peu rêveuse, un peu étrangère, mal préparée à la vie d’attente de femme d’Islandais. Il y a aussi Sylvestre, le jeune homme vierge, appelé à mourir au Tonkin sous l’uniforme français. Il y a surtout la mer, qui a droit de vie et de mort sur ces sacrifiés volontaires. Loti a des mots simples, aussi creux parfois que les mots des chansons, mais au creux desquels se cachent l’amour, l’indifférence de la nature, la condition humaine, la vaillance et le désespoir. Il a aussi des silences, de merveilleux silences où s’engouffre une symphonie pathétique et singulière. « Pêcheur d’Islande » a l’innocence d’un sanglot, et l’émotion des chants désespérés.

 

Bible

Avec SANDRA BASSO (Marguerite Mével), ANTOINE CORDIER (Yann Gaos), MARJORIE HERTZOG (Yvonne Moan), OLIVIA LAURET (Marie Gaos), FLORIAN PAUTASSO (Sylvestre Moan)

Texte original Pierre Loti
Musique de scène Joseph-Guy Ropartz
Mise en scène et scénographie Olivier Dhénin
Lumière Anne Terrasse
Costume Hélène Vergnes
Collaboration artistique à la scénographie Amélie Lauret
Peinture Joseph Mallord William Turner
Photographie Anita Andrzejewska 
Assistanat à la mise en scène Aurélien Demey
Atelier costume Lou Bonnaudet, Livia Jouan, Fleur Leclerc, Lola Verstrepen
Direction musicale Pierre Thibout

Dossier de Presse

Représentations

Théâtre de la Coupe d’Or, Rochefort
31 juillet > 2 août 2015

Durée du spectacle 100 minutes

 

Production

Académie lyrique – Ligue de l’Enseignement / Winterreise / Ville de Rochefort • Avec le soutien de l’Office franco-allemand pour la jeunesse et du Ministère de la Culture – DRAC Poitou-Charentes

Œuvre & scénario

  • auteur
    Claude Debussy & Maurice Maeterlinck
  • Date
    4 > 11 mars 2014